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A' Dax

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Sud-Ouest de la France.

J’y suis resté 12 ans, à Dax, le meilleur endroit pour la qualité de vie, j’ai travaillé dans un bureau d’études dirigé par un géomètre français, « Géomètre-Expert ». J’ai remarqué la différence entre la préparation d’un géomètre français et d’un italien. Après l’obtention de leur diplôme, ils font 7 ans d’études avec des stages réguliers dans les bureaux de géomètre expert, et sont donc diplômés autour de l’âge de 27 ans. Cela signifie que lorsqu’ils rentrent dans la profession, ils sont prêts, pas comme nous qui avons tout à apprendre.

Les Landes, la province dans laquelle j’ai vécu, ont l’une densités de population entre les moins fortes de France, les gens ont de l’espace disponible, ils sont moins agressifs et quand ils se rencontrent, ils sont heureux, de là, une vie sociale très développée et ceux qui veulent s’ennuyer doivent le faire exprès.

Quand je suis arrivé, je me suis présenté au Centre Culturel

Bonjour, je suis nouveau, que peut-on faire ici ?- Pour, eh bien, venez, venez, voici quelques amis qui jouent au Bridge, voici le club de broderie, voici un groupe qui

apprend à faire des gâteaux ....

- Très bien maintenant je rentre, j’y pense un peu et puis je reviens, merci....

J’y suis retourné quand même, mais j’ai trouvé qu’il y avait d’autres cercles aussi, de photographie de voyage, etc. ... Je suis devenu un assidu du groupe de voyage, et j’ai rencontré des gens qui ont voyagé partout dans le monde et qui nous apportaient des diapositives et des films pour partager leurs passions et leurs expériences.

Je n’ai jamais essayé de rencontrer des cercles sardes à l’étranger, peut-être que j’avais peur de pleurer en rencontrant le premier Sarde, il m’arrive chaque fois que je visite la Sardaigne depuis Civitavecchia, le matin je monte sur le pont du navire et quand je commence à avoir un aperçu de la côte sarde les larmes coulent, puis je me retourne, j’espère que ma femme ne m’a pas suivi pour me voir pleurer, c’est une chose entre moi et mon île.

Revenons à Dax, j’ai aimé le travail et j’apprends beaucoup dans le domaine de la topographie, mais quelque chose qui me manque, le mouvement, bien sûr, je cours souvent, je n’ai jamais arrêté, mais l’aventure me manque. Un jour où chez le coiffeur où je me fais couper les cheveux, j'entends parler de raids à vélo, il fait partie d’un club et ils font des randonnées les Pyrénées, ils montent le Tourmalet, l’Aubisque, ça s’appelle le cyclotourisme, et en France c’est très pratiqué, ce n’est pas comme en Italie où il y a une fédération unique, ici il y a la Fédération de Cyclotourisme.

Deux dimanches plus tard, je suis avec eux, nous commençons à faire du vélo et après quelques kilomètres, je suis à nouveau seul, vous vous souvenez ? Mais cette fois, je ne me retourne pas, parce qu’ils sont tous devant… En fait, je ne suis pas vraiment seul, il reste des personnes âgées, 50-55 ans, j’ai trente-cinq ans, puisque je dois continuer avec eux j'entame la conversation. Surprise, ils en ont des choses à dire ces anciens, à certains moments nous rions aussi, qui sait si ceux de devant rigolent à la vitesse à laquelle ils roulent ? Le dimanche suivant, j’ai décidé de rester avec les anciens, j’ai eu trop de plaisir.

On leur a dit à ces anciens qu’ils ne pourront jamais parcourir de longues distances, sans que personne ne leur donne une raison valable, parce que c’est dangereux, qu’ils devraient se contenter de leurs sorties du dimanche matin et parfois une ou deux fois dans la semaine.

Je n’y crois pas et je commence à étudier, l’alimentation, l’effort en vélo, les mesures de vélo, je passe des nuits à dessiner des courbes et des graphiques, les ordinateurs ne sont pas encore apparus, et ce que j’apprends je l’expérimente avec mes nouveaux amis, je prends aussi des cours d'initiateur en cyclotourisme.

Mes amis m’ont suivi et ensemble nous avons parcouru des milliers de kilomètres.

Un jour, Jules est rentré avec une bouteille de champagne, il est venu me remercier d’avoir accompagné sa femme Jeannette sur le raid vélo Bordeaux-Paris, et de lui 'avoir fait atteindre la ligne d’arrivée. Il était si fier et a dit à tout le monde que sa femme avait fait Bordeaux-Paris. Jamais je n'aurais pu me priver de la compagnie de Jeannette, même si elle avait 55 ans et moi 35 ans.

Il y a quelques années, Janette est venue rendre visite à ma femme et moi à Dakar, Jules n'est plus, on l’a emmenée à l’intérieur du pays à la rencontre des villageois, je la vois encore conduire la jeep, c’est pour ces moments que je vis...

Le souvenir le plus fort de cette période à Dakar est le voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle, à partir de Dax, nous avons traversé tout le nord de l’Espagne, rencontrant le flux de pèlerins venus de toute l’Europe. Un groupe que je dois vous décrire, ce sont de jeunes Belges condamnés pour des crimes mineurs, et le juge leur avait ordonné d’aller à Pied à Saint-Jacques-de-Compostelle, en provenance de Belgique : La réflexion que j’ai faite est – Combien de jeunes choisissent une mauvaise voie parce que personne n’a pu leur donner un idéal ?

Une autre belle aventure a été ma descente en Sardaigne à vélo, de Dax, avec un ami Français, à Marseille Ajaccio et Bonifacio, puis la côte nord de la Sardaigne et la route qui mène d’Alghero à Cagliari, mon père est venu me rencontrer dans les collines à la sortie d’Alghero.

La plus belle chose qui m’est arrivée à Dax a été la naissance de ma deuxième fille Cynthia, je suis immédiatement tombé amoureux d'elle aussi. Comme vous pouvez le voir, elle est à l’aise dans un autre monde, elle a également représenté la France au concours Miss International au Japon, mais l’un des plus grands plaisirs qu’elle m'a donné il y a quelques semaines, elle m’a envoyé des photos dans lesquelles elle court.

Malheureusement, dans cette période, il faut aussi regretter la fin de mon premier mariage et le détachement momentané de mes filles qui sont retournées en Lorraine.

En 92 je suis retourné aussi et une fois de plus Ettore et réapparu et a m'a trouvé un emploi dans un bureau d’études luxembourgeois pour lequel je travaille encore aujourd’hui.

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