Le Cap Vert
Un jour, la direction de l’entreprise m’appelle et me demande si je voudrais partir pour une mission au Cap-Vert, il s’agit de faire un projet routier sur l’île de Santo Antao, une route au milieu des montagnes, il n’y a pas de piste pour les voitures, donc il faut tout faire à pied, il faut aussi apprendre aux géomètres locaux à utiliser des outils modernes, appareils à rayons et à traiter les données en temps réel avec les ordinateurs. Technique, sport d’aventure, c’est une mission pour moi, même pour y arriver c’est une aventure : 1er étape, Luxembourg / Paris- 2ème étape Paris /Dakar- 3ème étape, Dakar / l'Île de Santiago – 4ème étape Île de Santiago / Ile de Sao Vicente, – 5ème étape, Ile de Sao Vicente / Ile de Santo Antao, Porto Novo.
Le chantier est magnifique :
Je suis immédiatement impressionné par l’agilité des Capverdiens, ils marchent dans ces montagnes comme si nous étions dans la Via Roma, mais je me dis, avec un peu d’entraînement, moi aussi je vais faire ma prestation, au lieu de ça, chaque jour qui passait j’étais plus fatigué, je partais tous les jours à 5 heures du matin, cela était nécessaire, pour faire les mesures de précision jusqu’à 10 heures du matin. Après 10 heures le vent commençait vraiment à souffler. Vers la fin je tombais de plus en plus fréquemment. Ca a été le chantier le plus difficile de ma carrière, je pense que physiquement j’ai atteint mes limites.A la fin de la mission je transite au nouveau au Sénégal, à Dakar, et le collègue qui travaille sur le terrain me demande
quelques informations sur les systèmes informatiques et les différents programmes et logiciels. Son nom est Sandro, il est de Sassari, lui aussi aurait deux ou trois à raconter, peut-être si vous lui demandez .....
Quand je retourne au Luxembourg, je reprends ma vie ordinaire, après un mois le directeur m’appelle, Sandro me demande à Dakar pour installer le système informatique et les programmes qui vont avec. Je descends un mois et je reviens au Luxembourg. Encore une fois après un mois, Sandro veut que je descende à travailler sur le projet qu’ils font, il voudrait que je descende trois moi. Mais si je descende trois mois, il faut que je sache que à Luxembourg ils vont me remplacer, je suis chef de section, je ne peux pas partir tout le temps.
L’appel de l’Afrique est trop fort, je descends pour faire les trois mois, pour l'après on verra.
C’était le 98, je ne suis jamais reparti, juste en vacances